Les siestes de mon bébé
Les premiers mois, un bébé dort la plus grande partie du temps car il a besoin de 16 à 20 heures de sommeil par jour. Dès la naissance de votre enfant, vous pouvez rayer le mot « nuit » de votre vocabulaire ! Il va mettre plusieurs mois pour faire la distinction entre le jour et la nuit. Il est important de lui laisser le temps de faire le distinguo, et de se caler progressivement dans son propre rythme, entre la veille et le sommeil
L'évolution de son sommeil
Peu à peu, son développement physique et psychique diminue ses besoins en sommeil. À partir de 6 mois en moyenne, un nourrisson a encore besoin d’une bonne sieste le matin et d’une autre l’après-midi. C’est un temps important car il lui permet d’intégrer et d’assimiler tout ce qu’il découvre lorsqu’il est éveillé. Ce repos « diurne » a un rôle également sur son équilibre psychique, sur son humeur, sur sa croissance grâce à la sécrétion d’hormone, ou encore sur la prévention d’infections. Certains dormiront ainsi jusqu’à l’âge de 2 à 3 ans. D’autres, dès 8 mois, ne dorment plus le matin et se contentent d’une sieste courte l’après-midi. Ils ont tant à apprendre ! Mais chaque enfant a un capital de découvertes qui lui est propre. Peut-être vous interrogez- vous parce qu’il ne veut plus faire de sieste l’après-midi, dès l’âge de 1 an ? Ou, en tout cas, pas plus de vingt minutes ? Ne vous inquiétez pas, cela peut arriver. Faire une sieste ne veut pas dire « dormir dans le noir après le repas de midi ». Il peut s’agir d’un temps de repos, au calme dans sa chambre, avec les rideaux simplement tirés. Même s’il ne dort réellement qu’une demi-heure, il récupère, il apprend à être seul. Surtout, son cerveau se met au repos. Il intègre ainsi ses acquisitions qui sont innombrables. Il vous faut donc l’observer, et respecter son rythme, sans lui imposer. Même s’il est préférable qu’une sieste ne dépasse pas les deux heures.
Bon à savoir :
Les professionnels de la petite enfance sont très sensibilisés aux besoins des bébés.
- Dans les crèches, ils y sont formés et respectent le rythme de chaque enfant. Il en va de même à l’école : il est proposé un temps calme dans une zone à part si besoin, à ceux qui n’ont plus besoin de faire la sieste.
- Chez votre assistante maternelle, le dialogue est primordial. Si vous voyez votre enfant épuisé le soir alors que, le week-end, il est en forme, il vous faut faire le point. Parlez avec sa nounou, posez des questions, rappelez-lui quel est le rythme que vous observez à la maison.
Quelques conseils
Il ne veut plus dormir dans la journée, que faire ?
- S’il ne veut plus dormir le matin, il n’est pas judicieux de l’y forcer.
- Si c’est l’après-midi qu’il rechigne, tâchez d’évaluer ses besoins qui sont différents selon qu’il va à la crèche, qu’il est seul avec vous ou que la présence d’un aîné le stimule. Mieux vaut lui proposer chaque jour, à heure fixe ce rituel de la sieste : il dormira ou pas, c’est son organisme qui décidera, en fonction de ce qui est bon pour lui.
- Pendant ce temps-là, vous éviterez qu’une trop grande stimulation ne lui « vole » ce repos : écrans, radio, bruits dans le logement, ne sont pas apaisants.
- Conservez par ailleurs un rythme régulier, comme des repas à des heures fixes.
- Vous éviterez aussi de trop stimuler votre bébé après le repas de midi : il risque alors de lutter contre le sommeil.
La clé est d’observer votre enfant et de vous adapter : s’il va bien, tout va bien. Veillez toutefois à garder le même tempo pendant le week-end, et lors des vacances, sinon vous risquez de le décaler et de le fatiguer. C’est aux adultes d’être au service du sommeil de l’enfant.
Et s'il y avait un souci ?
Vous l’avez compris, s’il ne veut plus faire de sieste, cela ne veut pas dire qu’il n’en a plus besoin. Certains soucis ponctuels (naissance d’un frère ou d’une soeur, reprise de votre travail, petite maladie, déménagement, entrée à la crèche) impactent son mental et fermer les yeux peut lui faire peur. Et d’autant plus entre 9 et 16 mois, lors de la période de l’angoisse de séparation. Si vous constatez qu’il est épuisé le soir, trop agité pour trouver le sommeil, alors c’est que la sieste lui a sans doute manqué. Et si vous repensiez son rythme ? Un enfant trop fatigué le soir n’arrive pas à s’endormir. Ce temps de sieste est donc à respecter. N’hésitez pas à l’y aider en respectant les rituels habituels : l’installer progressivement dans son lit, dans la pénombre, en respectant des horaires, dans un environnement calme.
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