"Je suis obsessionnel et j'aime ça. Quand j'ai une idée, je vais jusqu'au bout".
1. Éclair de génie sur la plage
Boyan Slat naît en 1994 à Delft, aux Pays-Bas. Petit garçon, il adore bricoler. À l’âge de 2 ans, il dessine et construit sa propre chaise en bois, à sa taille. Bientôt, il monte une cabane dans les arbres et une tyrolienne dans son jardin.
Mais déjà, il voit grand ! À l’école, il apprend à fabriquer des fusées à eau et invente un moyen pour en faire décoller plusieurs en même temps. Il bat même le record du monde Guinness avec 213 fusées lancées.
À 16 ans, Boyan, en vacances en Grèce, a une idée qui va changer sa vie. Un jour, il va plonger. Et au lieu de découvrir un monde sous-marin enchanteur, il ne voit qu’un amas de sacs et de bouteilles en plastique. La mer est une décharge. Boyan se rend compte aussi que le plastique est dangereux pour les poissons et autres créatures marines. Ils peuvent s’étrangler en se prenant dedans ou s’étouffer en le mangeant. Et comme la plupart des plastiques ne se décomposent pas… les sacs et les bouteilles qu’il a remarqués seront encore sous l’eau dans des centaines d’années !
Comment Boyan pourrait-il éviter cette catastrophe ? Impossible de ramasser les morceaux un à un : les océans sont trop vastes et la pollution trop répandue. Alors, il a un éclair de génie. Il va fabriquer une machine qui naviguera automatiquement en utilisant la puissance du vent et des vagues pour collecter le plastique.
"Quand quelqu'un me dit que c'est impossible, j'essaie de lui montrer qu'il a tort"
2. Ramasser le palstique
Les courants font circuler l’eau dans les océans du monde entier. Les ordures sont transportées par ces courants et terminent leur voyage dans des endroits moins agités : un peu comme les moutons de poussière qui finissent sous ton lit…
Le Continent de plastique du Pacifique est l’un de ces endroits. Il mesure 3 fois la taille de la France et contient près de 80 millions de kilos de déchets. Ce qui revient à environ 250 morceaux par personne sur terre ! Et puisque le plastique ne se désintègre pas, ce « continent » grandit chaque année.
"Le plus dur dans l'ingénierie, c'est que des milliers de problèmes peuvent se produire. Or il en suffit d'un seul pour que rien ne marche."
3. Changer le monde
Une seule façon de savoir si son système va fonctionner : l’essayer. En 2013, il fonde Ocean Cleanup et, avec des scientifiques et des chercheurs, il fait parler de son idée.
Il récolte suffisamment d’argent pour construire un prototype et en décembre 2018, il lance System 001, une barrière longue de plus de 600 m dans le Pacifique. C’est un succès… ou presque. L’engin ramasse du plastique, mais ne marche pas tout de suite correctement. Mais Boyan n’abandonne pas.
Un an plus tard, le système fonctionne et Boyan espère aligner une flotte de 60 barrières encore plus grandes. Il pense qu’en 5 ans, son invention pourra réduire de moitié la taille du Continent de plastique, nettoyer les mers et sauver de nombreuses vies animales.
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