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Développement de l'enfant|Vie quotidienne

Colères ou bêtise : faut-il punir ?

Après la fameuse crise des 2 ans, l’enfant va continuer à faire des colères, mais elles seront de nature différente. Autour de 3-4 ans, elles sont davantage liées à un sentiment d’injustice ou à de la frustration quand il est mis en compétition. Comment faut-il réagir devant une colère qui n’en finit pas ou un geste d’humeur brusque et violent ? Faut-il punir… ou sanctionner ? Faut-il reprocher… ou dialoguer ?

Non à la punition

Votre enfant est à table et patatras, vous lui servez un plat qu’il n’apprécie pas. De dépit, il jette son verre plein par terre. Notre réflexe en tant que parent sera d'élever la voix en faisant des reproches ou de le mettre au coin le temps de réparer le forfait. Et pourtant, il faut à tout prix éviter de tomber dans cet écueil. En faisant des reproches, en punissant, nous intensifions la frustration ressentie par l’enfant. C’est une véritable humiliation pour lui. C’est un système qui joue sur les sentiments et qui risque d'amoindrir son estime de lui-même. Indirectement, sans le vouloir, on génère des mini-traumatismes qui peuvent jouer à terme sur son développement.

Oui à la sanction

A partir de sa troisième année, l’enfant a besoin de limites. Pour reprendre l'exemple du goblet jeté par terre, la sanction doit avoir un rapport avec l’objet du délit. Ici, on pourra lui demander de ramasser et de nettoyer, le tout accompagné de demandes d’explications sur un ton grave, les sourcils froncés. Dans ce cas de figure, chacun est dans son rôle : votre enfant cherche à repousser les limites, vous, parents, posez un cadre. Et l’objectif est d’avoir une réaction proportionnée et non répétitive.

Non à la culpabilisation

Sous l’effet de la colère, les mots dépassent souvent la pensée. Sans tomber dans la violence verbale, on peut involontairement culpabiliser un enfant, ce qui pourrait avoir des effets néfastes sur son développement.

Oui au dialogue

En revanche, un enfant qui fait une crise parce qu’il n’a pas obtenu ce qu’il voulait, peut-être éloigné le temps de retrouver son calme. Accompagnez-le dans sa chambre en lui expliquant que vous avez besoin de terminer quelque chose et que vous allez revenir. Si vous vous sentez suffisamment calme, vous pouvez simplement vous isoler avec lui et l’interroger sur le pourquoi de sa colère. Mettez-vous à sa hauteur, regardez-le dans les yeux et aidez-le à mettre des mots sur ses émotions. L’important est de lui montrer que vous attachez de l’importance à ce qu’il dit.

Nous le savons, être parent demande beaucoup de patience. Il faut du temps. Il faut mettre des limites tout en laissant à nos enfants assez de latitude pour qu’ils les repoussent et nourrir leur envie d’apprendre, de découvrir et d’expérimenter.

CET ARTICLE A ETE ECRIT PAR - Arnault PFERSDORFF

Pédiatre réanimateur en exercice, Arnault Pfersdorff est ancien interne des Hôpitaux, Ancien Chef de Clinique des Universités – Assistant des Hôpitaux.

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