En effet, on se rend compte que la durée de vie de ces équipements se réduit : la durée de vie moyenne d’un ordinateur en 2005 était de 2 ans contre 6 ans en 1997.
Vous avez dit développement non durable ? Car en parallèle, on sait bien que ces équipements sont très gourmands en ressources premières non renouvelables. Plusieurs matières premières nécessaires à la fabrication des biens électroniques seront épuisées dans les quelques dizaines d’années à venir ou devenues plus difficiles à exploiter (le hafnium, l’argent, l’antimoine, le palladium, l’or, le zinc, le tantale, le cuivre, l’uranium, le nickel...). Et à l’autre bout du cycle de vie, ces biens sont sources de déchets toxiques souvent expédiés dans des pays lointains après usage.
Selon le blog GreenIT, les technologies de l’information (TIC) émettent 2 % des émissions de gaz à eff et de serre liées à l’humanité, même si on peut par ailleurs leur reconnaître le mérite de limiter les émissions liées à d’autres activités humaines. Il est donc urgent de penser leur éco-conception, leur consommation d’énergie ainsi que leur recyclage et leur réemploi.
Résister à la tentation
Cette injonction est teintée de connotation morale, voire religieuse. Lorsque posséder le dernier gadget électronique, voire faire la queue toute la nuit devant un magasin pour être parmi les premiers à l’obtenir, est devenu si lié à notre statut social, il faut faire preuve de beaucoup de volonté pour résister. À partir de 2005, l’éco-participation à la collecte et au recyclage des déchets des équipements électriques ou électroniques (DEEE) prélevée sur les nouveaux équipements a permis de financer le traitement du « stock historique » d’anciens équipements. En 2012, on a prolongé la durée de cette éco-participation pour continuer à traiter correctement les déchets produits par notre consommation frénétique.
Avant d’en arriver au recyclage, comment pourrions-nous changer nos comportements ? De nombreuses associations ou entreprises de l’économie sociale et solidaire redonnent une seconde vie aux équipements (Emmaüs, le réseau Envie® présent dans toute la France, l’ESAT Ecodair® dont les employés souff rent de troubles psychiques). Car ces entreprises de reconditionnement sont souvent des solutions d’insertion professionnelle pour des personnes éloignées de l’emploi. D’autres réseaux, commerciaux ceux-là, proposent aussi la réparation et l’achat de produits reconditionnés.
Le Saviez-Vous ? Les smartphones reconditionnés représentaient en 2019 entre 10 et 15 % des ventes. Ces appareils garantis 100 % fonctionnels sont vendus entre 30 et 50 % moins cher que des téléphones neufs, en fonction de leur âge et de leur état général (rayures, état de la batterie, etc.). Le grade A+ indique un excellent état, A des micro-rayures, B des traces plus marquées et C des traces bien prononcées. Le prix baisse en parallèle de l’usure.
Source : UFC-QueChoisir
Pour plus d'astuces et conseils sur la réduction des déchets au quotidien, vous pouvez découvrir l'ouvrage d'Isabelle Boucq :