Les terribles twos, c’est quand ?
Durant les 7 premiers mois de vie, tout se passe en général très bien. Le bébé dort, mange, sourit… En tant que parents, nous sommes comblés ! Puis, arrive la première difficulté, la crise des 8 mois correspondant à l’angoisse de la séparation où l’enfant prend conscience de son individualité. Une fois cette période passée, il continue son développement, et, autour des 2 ans (entre 18 et 24 mois), il rentre dans la phase où il apprend à exister par rapport aux autres.
Les terribles twos, c’est quoi ?
C’est l’année de l’enfant terrible, la période du non, des crises. Il prend conscience du pouvoir qu’il a sur les autres, il copie, fait du mimétisme. Au-delà de ces attitudes, ce qu’il recherche en réalité, c’est un retour, un « oui » ou un « non », qui vont lui permettre de se différencier, de prendre encore plus conscience de son individualité. L’enfant établit des connections au niveau du cerveau grâce au retour de son environnement. Même si certains enfants sont plus doux que d’autres, il n’empêche que tous passent par cette étape essentielle.
Le grand malentendu
Les réactions sont parfois si violentes, que notre réflexe en tant que parent est de les interpréter comme du caprice. Nous pensons qu’il « fait une crise », qu’il « craque ». Or, il n’en est rien. L’enfant qui refuse qu’on l’habille, trépigne dans un magasin, se roule par terre dans la rue ou jette son assiette (encore pleine) teste son tout nouveau pouvoir sur les autres. Il se jauge, cherche un cadre et un accompagnement. C’est sa manière à lui de couper le cordon avec ses parents. N’oublions pas que quelques mois auparavant, il a traversé la période de l’angoisse de la séparation…
Que faire en cas de situation de crise ?
Il est urgent, quelle que soit la situation, de ne pas s’énerver. Votre enfant a besoin d’une réponse parfaitement adaptée à son attente : un cadre. Reprenons le cas de la colère dans un magasin et décortiquons la posture qu’il convient d’avoir pour apaiser la situation et éviter qu’elle ne se répète.
Pendant : on démine
Votre enfant se met hurler pour un paquet de bonbons. Sur le moment, vous aurez envie de le gronder ou de hausser le ton. Cela ne sert à rien, il le vivrait comme une humiliation. La réponse adaptée consiste à détourner son attention sur autre chose pour enrayer la colère. Captez son attention sur quelque chose de coloré, un objet qu’il a déjà vu. Vous allez, sous l’effet de la surprise, créer une diversion et l’arracher au nœud du problème, ce qui à cet âge est assez facile.
Juste après : on debrief
Une fois la colère passée, dans un délai rapproché, revenez sur le sujet et interrogez-le : « Tu te souviens de tout à l’heure ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » Surtout, ne le grondez pas, mais montrez-lui que vous attachez de l’importance à ses émotions, que vous voulez comprendre. Aidez-le à mettre des mots (ou des expressions, car il est encore petit et son langage n’est pas acquis complètement) sur son vécu. De cette manière, vous allez pouvoir le recaler sur cette « crise »… et mieux anticiper la prochaine fois.
Vous l’aurez compris, la bonne attitude consiste à être en lien avec l’enfant, l’observer et lui montrer que ses émotions, son ressenti vous importent. De cette manière, vous lui fournirez toute la sécurité dont il a besoin, le cadre qu’il réclame. On oublie souvent qu’il n’y a pas de formation pour devenir parent. Alors soyez bienveillants envers vous-mêmes. Vous le serez d'autant plus avec votre enfant. Et n’écoutez pas les conseils de proches qui ne manqueront pas de vous dire que… vous cédez à ses caprices.