De plus, nous avons souvent besoin d’un autre pour nous sécuriser, car il est difficile de s’apaiser ou de dialoguer avec soi-même quand nous sommes tétanisés. Alors, quand notre enfant a peur, nous tâchons de nous défendre à notre manière, parce que cela réveille des émotions qui nous dérangent.
Pensons par exemple à un enfant qui pose sans cesse des questions sur la mort ou sur les accidents. Au début, nous essayons de lui répondre mais, en fonction du rapport que nous avons nous-mêmes avec la mort ou notre histoire personnelle, cela peut nous peser.
Différentes émotions s’offrent à nous comme mécanismes de défense pour nous éviter de ressentir la peur de l’enfant :
- La colère (quand nous n’avons plus envie de l’écouter et que nous voulons nier sa peur)
- La peur (quand nous nous laissons envahir par notre propre peur et que nous n’avons plus envie d’écouter les nôtres)
- La tristesse (quand nous nous sentons impuissant par rapport à notre enfant)
- L’empathie (quand nous arrivons à nous mettre à sa place pour prendre le temps de l’écouter).
Une fois que nous avons pris conscience de ce qui se passe en nous, en mettant des mots dessus et en l’acceptant, nous sommes en mesure d’accueillir la peur de notre enfant et de l’accompagner de manière bienveillante.
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CET ARTICLE A ETE ECRIT PAR -
Florence
MILLOT
Florence Millot est psychologue clinicienne (diplômée de l’école des Psycho-praticiens) et psycho-pédagogue à Paris. Elle s’est spécialisée dans l’accompagnement thérapeutique des émotions des enfants et de leurs familles.