« Tourne 7 fois ta langue dans ta bouche avant de parler ! »
A la fin des années 1990, Don Miguel Ruiz, descendant direct de ce peuple de fins connaisseurs, chaman de son état, dévoile dans un livre[1]toute la sagesse de ces quatre[2] accords et offre à ses contemporains, toujours perdus dans leurs pensées négatives, les moyens de s'en libérer. Il fait connaître cette philosophie pour notre bien à tous et quel que soit notre âge.
Le premier principe Toltèque
La première promesse consiste à parler plus gentiment ! Il s'agit de bien réfléchir avant de prendre la parole car les mots ont un sens mais surtout une portée. Ils peuvent donner de l’élan comme plomber l’énergie. Si, par exemple, vous dites à votre fille qu’elle n’est pas faite pour les maths, il y a peu de chances pour qu’elle se lance plus tard dans des études scientifiques. Si vous répétez à votre fils qu'on ne pleure pas quand on est un homme, probable qu'une fois devenu adulte, il ait des difficultés à exprimer ses émotions...
Il s'agit donc de parler peu, de parler vrai et de parler... positif ! Car les mots peuvent être ravageurs. Les médisances par exemple, les critiques gratuites, les commentaires ironiques sont blessants pour ceux qui les reçoivent de plein fouet. Don Miguel Ruiz suggère de parler « avec intégrité », c'est-à-dire de n'exprimer que ce que l'on pense en ayant vérifié auparavant que nos propos sont bel et bien constructifs.
Il convient aussi de s'abstenir (autant que faire se peut) de ces commentaires négatifs que nous nous faisons à nous-mêmes. Et, en tant que parent, d'arrêter de nous prétendre une mère en dessous de tout ou un père parfaitement déplorable ! Le meilleur moyen de s'y prendre est alors sans doute d'ajouter de belles pensées à ces réflexions désobligeantes. De se dire régulièrement à quel point nous sommes quelqu'un de bien ! Au moins, nous trouverons l'équilibre et minimiserons l'impact de ces messages intérieurs qui nous empêchent de déployer notre potentiel. Et font du mal... pour rien.
Voilà pour vous, cher parent ! Mais savez-vous qu'il serait fort utile à votre enfant de s'abstenir lui aussi de ces mots ravageurs ? N'hésitez plus ! Transmettez la philosophie toltèque et enseignez-lui ce premier principe de vie qui lui épargnera bien des mauvaises aventures, en lui-même et avec les autres.
Comment faire pour que ses mots fassent son bonheur ?
« Tu le sais déjà parce que tu l'as probablement remarqué dans ta vie de tous les jours, à l'école, au parc et même en famille. Les mots quand ils sont méchants font beaucoup de mal. Et, à l'inverse, les mots encourageants, bienveillants, respectueux, font très plaisir. Alors, essaye de parler correctement.
Attention, pour les Toltèques, correctement, ce n'est pas éviter de dire des gros mots ! C'est simplement réfléchir à ce que tu veux dire, dire seulement ce que tu penses, avec douceur et sincérité. Tâche de ne pas mentir, te moquer, insulter les autres, les critiquer, les manipuler, juger trop vite, etc. Tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler.
Cela vaut quand tu parles à tes camarades, à tes frères et sœurs, à tes parents, à ta famille, à tes professeurs, au boulanger ou encore à la voisine. Mais cela vaut aussi pour toi : ne sois pas méchant avec toi-même. Par exemple, quand tu as une mauvaise note à l'école, ne te dis pas que tu es nul, que tu n'y arriveras jamais. Essaye de comprendre pourquoi tu t'es trompé et dis-toi au contraire que cette mauvaise note est une occasion en or pour mieux comprendre ta leçon par exemple.
La parole a un grand pouvoir, selon les Toltèques : celui de faire le bien autour de toi ; et celui de détruire. C'est comme une épée à double tranchant ! Alors, pars du bon côté. Et quand parfois il t'arrive de dire des choses que tu regrettes très vite, reconnais-le et répare ton erreur en présentant tes excuses. Tu peux même t'excuser auprès de toi-même. »
Si vous respectez le premier accord, vous aurez déjà fait près de la moitié du chemin. En effet, les trois autres accords découlent en quelque sorte du premier. Parler plus gentiment pour faire le bien autour de soi, c’est bien, mais qu’en est-il des moments où notre entourage nous blesse avec leur parole ? « N’en fais pas une affaire personnelle » ! C’est ce que nous dit le deuxième accord toltèque, que vous pouvez découvrir dans l’article suivant.