Au préalable il est important de bien communiquer avec votre enfant, d’instaurer un climat de confiance à la maison, serein et de jouer la carte de l’honnêteté. Votre enfant a besoin de sentir que vous êtes un appui bienveillant et non une menace. Commencez par établir un « diagnostic », puis mettez en place l’aide dont votre enfant a besoin. Une action de soutien, continue pendant six mois, a des chances de porter ses fruits.
Il faut agir le plus tôt possible dans l’année, si possible avant même le bulletin du premier trimestre. Faites le point avec votre enfant et prenez rendez-vous avec le professeur principal pour avoir une idée plus précise de la nature des difficultés rencontrées puis commencez à mettre en place une aide.
Quelles questions poser au professeur principal ?
- Est-il fatigué en classe ? Se montre-t-il concentré en classe ?
- Vient-il avec son travail fait régulièrement ? Connaît-il ses leçons ?
- A-t-il des lacunes ? A-t-il des difficultés particulières à l’écrit ?
- Est-il isolé dans la classe ?
Quelles questions se poser ?
- A-t-il une bonne hygiène de vie ? Un coucher tardif, un sommeil insuffisant peuvent induire de la fatigue et des difficultés à se concentrer et à mémoriser.
- Travaille-il assez ? Observez le temps qu’il passe chaque jour sur ses devoirs et ses leçons. En 3ème, une heure de travail personnel tous les soirs est nécessaire.
- Combien de temps passe-t-il devant la télévision ou l’ordinateur ? On constate en effet de plus en plus de problèmes de dépendance aux jeux vidéo.
- A-t-il du mal à se concentrer devant ses devoirs ?
- Travaille-t-il avec de la musique ?
- Comment sa table de travail et ses affaires d’école sont-elles rangées ?
Profitez-en aussi pour faire un bilan complet : vue, audition, orthophonie… Un léger handicap sensoriel non décelé peut fragiliser une scolarité.
Une fois le diagnostic posé, associez votre enfant aux démarches à effectuer. Au collège, il devrait avoir assez de maturité pour cela. Sentir qu’il n’est pas seul à se battre contre ses difficultés ou lacunes contribuera à les alléger.
À la maison, modifiez ce qui doit l’être. Limitez, si besoin, l’accès aux sources de dispersion (téléphone portable, télévision, ordinateur…). Veillez à ce qu’il dorme suffisamment et ne parte pas à jeun le matin.
Explorez aussi les ressources du collège pour la partie soutien et aide aux devoirs (voir notre article "Comment mettre à profit les temps périscolaires de son enfant ?"). Si vous faîtes appel à un organisme privé, assurez-vous de la qualité des intervenants : l’expérience et les qualités pédagogiques priment sur le nombre d’heures passées avec l’enseignant.
Si les difficultés persistent, faire passer votre enfant dans le niveau supérieur est un risque car les difficultés s’accumuleront sûrement et ce ne sera pas bénéfique. Un redoublement peut s’avérer bénéfique, mais il faut éviter à tout prix qu’il retombe dans les mêmes écueils que l’année précédente.
Associez votre enfant à la décision finale en lui expliquant les enjeux et accompagnez-le pendant son année de redoublement. Voyez si le collège ne propose pas une classe avec un projet qui pourrait l’intéresser et le motiver (un voyage, un thème de travail…).
Souvent perçu comme un échec, un redoublement bien préparé peut au contraire être une chance pour que votre enfant reparte sur de nouvelles bases plus solides. A vous les premiers de vous en convaincre pour dédramatiser la situation et rassurer votre enfant !