Un enfant est une page blanche qui se remplit jour après jour. Si je devais aller plus loin, je dirais que chaque enfant possède un cahier vierge, il est le stylo et ses parents sont sa première encre ; viendront ensuite ses amis, ses professeurs, mais ses parents restent au centre de beaucoup de choses. Intuitivement, nous sommes optimistes avec nos enfants.
Par exemple : un enfant va essayer en moyenne 2 000 fois avant de réussir à enchaîner trois pas et tomber. Quel parent au monde, au bout de 1 999 chutes, désespérant de ne pas voir son enfant réussir, lui dirait : « Cesse d’essayer, tu n’y arriveras jamais, tu es trop nul… » ? Aucun, nous sommes bien d’accord. Mais si aucun parent ne fait cela, c’est parce que nous savons que cet enfant, à un moment ou un autre, va y arriver. C’est la certitude du succès qui nous permet de supporter l’échec. Aucun succès ne s’est construit sans échec. Notre culture française n’est malheureusement pas très fan de cette notion. Se planter n’est pas une option. Mais alors, comment apprendre de nouvelles choses si l’on n’accepte pas la possibilité de ne pas y arriver ? Car, mauvaise nouvelle peut-être, vous n’êtes ni Superman, ni Wonder Woman. Et cette relation à l’échec, il est fondamental de la travailler.
Choisissez le pire échec de votre vie
Ça y est, vous l’avez ? Qu’il soit personnel ou professionnel, le moment de l’échec n’est jamais agréable. Une fois que vous avez identifié cet échec, rappelez-vous de la manière dont vous en parliez à l’époque et peut-être encore aujourd’hui. Un échec est, en théorie, une blessure indélébile, une frustration, quelque chose que vous préféreriez oublier alors que, fondamentalement, il est essentiel non seulement que vous ne le fassiez pas mais qu’au contraire, vous en fassiez… un ami ! Cet échec fait partie intégrante de votre vie. Quoi que vous fassiez, il ne disparaîtra jamais, vous devez « faire avec » et, dans un second temps, en faire une force.
Analysez les mots que vous utilisez
Nous avons parfois tendance à noircir le tableau. Pas uniquement par mythomanie latente, mais juste parce que, souvent, nous souhaitons attirer l’attention sur nous et faire valoir que notre malheur mérite toute l’attention de nos amis, de notre famille. L’idée n’est pas ici de minimiser votre échec, mais d’essayer d’en parler de façon tout à fait objective.
Par exemple, un licenciement, ce n’est pas la fin de votre vie. Pour l’avoir vécu un certain nombre de fois, il est certain que c’est traumatisant sur le moment. Mais si, au lieu de parler de toutes vos angoisses, vous essayiez plutôt de parler de toutes les choses que vous n’aimiez pas dans le travail que vous avez perdu, de ce que vous n’auriez jamais pu faire si vous étiez encore dans cet emploi ? Le principe face à un échec est de l’intégrer le plus rapidement possible, d’admettre que quoi que vous fassiez, c’est du passé, et de réfléchir le plus vite possible, non pas à la meilleure façon de l’oublier – cela, en psychologie, ça s’appelle refouler – mais au contraire à la façon dont vous pourriez tirer du positif de cet échec.
Parlez positivement de votre échec
Faites la liste de tout ce qu’il y a de positif dans votre vie grâce à cet échec : ce que vous avez appris, les autres échecs que vous avez évités, les nouvelles choses que vous avez. Un proverbe japonais dit que le succès, c’est tomber sept fois et se relever huit. Eh oui, pour apprendre à marcher, il faut apprendre à tomber. La prochaine fois que vous pensez à cet échec, ou que vous en parlez à quelqu’un, essayez de le présenter sous cet angle positif au lieu de vous flageller avec des orties fraîches.
L’aspect positif de l’optimisme, au-delà du bien-être que cela vous procure, c’est que vous le diffusez dans votre entourage. L’optimisme est un cercle vertueux.
Cet article vous a plu ? Retrouvez d'autres conseils et astuces sur l'optimisme dans cet ouvrage de Gaël Chatelain-Berry :
CET ARTICLE A ETE ECRIT PAR - Gaël CHATELAIN-BERRY
Le livre du mois
Votre enfant de 0 à 16 ans
Tout le développement de l’enfant abordé en 4 parties : naissance-2 ans ; 3-5 ans ; 6-9 ans ; 10-16 ans.
- Les grandes thématiques abordées de manière simple, concrète et précise : santé, vie quotidienne, développement psychologique, développement moteur, développement cognitif, scolarité.
- Tous les questionnements des parents traités en profondeur et actualisés, des plus attendus aux plus pointus : les écrans, la diversification alimentaire, le sommeil, le langage, l’entrée en maternelle, au collège, les troubles de l’apprentissage, la crise d’adolescence, la sexualité…
- 15 podcasts exclusifs du Docteur Pfersdorff à télécharger, d’une durée de 45 minutes chacun, sur tous les thèmes liés au premier âge, soit plus de 11 heures d’écoute.
- Retrouvez dans ce guide enrichi et à la pointe de la connaissance toute l’expertise d’Arnault Pfersdorff délivrée au travers de sujets rubriqués, complétés d’astuces inédites et de podcasts thématiques.
Vous souhaitez améliorer votre quotidien avec vos enfants ?
Toutes nos bonnes astuces dans votre messagerie. Inscrivez-vous !