Si l'on désire adopter une consommation raisonnée, il existe la règle des 5R (Refuser, Réduire, Réutiliser, Reconditionner et Recycler). Concentrons-nous premièrement sur le premier R, Refuser. Refuser de consommer sans réfléchir. Pour l’instant, le bébé ne fait pas encore partie de la discussion. Pourtant, elle est au coeur de toutes ces décisions importantes pour partir du bon pied.
Des vêtements de grossesse en location
Commençons par les vêtements de grossesse. Ce sont par excellence des vêtements que l’on porte très peu de temps. Bien sûr, les futures mamans ont envie de se sentir belles et confortables. Depuis toujours, il est possible de réduire sa consommation en privilégiant les échanges de vêtements entre amies ou dans des dépôts-ventes. Ou désormais en se tournant vers deux dressings en ligne.
Deux exemples :
- En 2014, Anna Balez lance Tale Me après avoir pris conscience des dégâts environnementaux et humains de l’industrie du textile. Repris depuis, le dressing propose tout simplement de louer des vêtements de grossesse (aussi que des vêtements d’enfants de 0 à 6 ans). Tous les mois, on les échange. Il en coûte 39 € par mois pour 3 vêtements ou 55 € pour 5 vêtements.
- Taylorbox propose à la fois des vêtements maternité de créateurs et des accessoires pour un abonnement unique à 89 € par mois. En toute logique, son service de pressing utilise des techniques écologiques. Il s’agit là d’un nouveau mode de consommation plus responsable qui n’est pas encore courant, mais qui réduit considérablement l’utilisation de matières premières et la création de déchets. Les vêtements maternité ont plusieurs vies.
De quoi avez-vous besoin ?
Si certains de vos amis ont déjà des enfants, vous avez peutêtre remarqué qu’ils débarquent toujours avec une montagne d’équipement : landau, lit parapluie, chaise haute, tapis d’éveil, biberons et stérilisateur, sacs remplis de vêtements de change et de jouets... Les sites et livres de parenting dressent de longues listes et les marques essaient de convaincre les futurs parents qu’ils ont absolument besoin d’une poussette dernier cri ou de cette jolie grenouillère hors de prix.
De quoi avez-vous vraiment besoin ? C’est à vous de répondre à cette question sans prendre tous ces « conseils » au pied de la lettre. Votre bébé a avant tout besoin de parents qui répondent à ses besoins d’amour et d’attention. Dans les années 1950, John Bowlby et Mary Ainsworth ont exploré comment les bébés construisent des liens affectifs avec leurs figures d’attachement, des liens qui serviront de bases sécurisantes à leurs futures relations. La marque de la poussette ou des vêtements semble assez secondaire dans le développement harmonieux d’un bébé !
Troc et échange
L’échange d’équipement de puériculture et de vêtements entre parents n’est pas nouveau. Dans les familles et entre amis, cela fait belle lurette qu’on pratique le prêt et l’échange pour minimiser les coûts, surtout pour des objets qui sont utilisés quelques mois uniquement. Là aussi, Internet a démultiplié les possibilités de ce mode de consommation en mettant des parents en relation via des plateformes en ligne.
Exemple avec Ty Dressing qui est né en 2015 de l’envie d’Anne-Christine Thomas. Cette maman adepte de jolis vêtements de marque, mais aussi soucieuse de son budget et de l’environnement, souhaitait revendre les vêtements de ses trois enfants pour leur en offrir de nouveaux sans se ruiner. Après avoir constaté que ses amies lui demandaient de l’aide pour ne pas avoir à courir les vide-greniers et les dépôts-ventes, elle décide de lancer son site pour ouvrir ce nouveau mode de consommation aux mamans connectées.
Les couches : jetables ou lavables ?
C’est un grand débat. Après l’ère du tout lavable qui aura duré des siècles, suivie par l’ère du tout jetable depuis les années 1950-1960, les parents se posent aujourd’hui la question. Un choix difficile car peser le pour et le contre de chaque option est complexe. Certes, une étude réalisée pour l’association Women’s Environnemental Network établissait que les couches jetables, comparées aux lavables, consomment 3,5 fois plus d’énergie, 2,3 fois plus d’eau, 8,3 fois plus de matières premières non renouvelables, 90 fois plus de matières premières renouvelables et génèrent 60 fois plus de déchets solides !
D’autres arguments entrent en ligne de compte, comme les produits nocifs contenus dans les couches jetables. En 2019, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) publiait une expertise confirmant que les couches contiennent plusieurs substances en quantité qui dépasse les seuils sanitaires (substances parfumantes, certains HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) et certains PCB (polychlorobiphényles, dioxines, furanes).
Les services de location de couches lavables (Locacouche, Lili’lange…), en libérant les parents du lavage, peuvent aussi faire pencher la balance. Efficacité, considérations pratiques, convictions environnementales, un choix de plus pour les parents qui peuvent se tourner vers de nombreuses sources d’information en ligne et solliciter les expériences dans leur entourage.
Cet article vous a plu ? Retrouvez les autres conseils et astuces d'Isabelle Boucq dans son nouvel ouvrage :
