Dans le chapitre "L'accompagner dans sa scolarité et son orientation" de l'ouvrage "103 questions et leurs réponses pour tout savoir sur les ados ou tenter de les comprendre" du média @brio.ados, est abordée la question du choix d'orientation de l'enfant après le bac : comment l'aider à trouver sa voie ? Comment réagir si mon enfant ne sait absolument pas ce qu'il veut faire ? Toutes vos réponses se trouvent ici !

Comment aider mon ado à trouver sa voix pour ses vœux Parcoursup ?​

Trouver sa voie :

Depuis l'ouverture des inscriptions Parcoursup, votre ado se pose peut-être beaucoup de questions sur son avenir. Quelle école demander ? Qu'est-ce que je veux vraiment faire plus tard ? Sans mettre la pression à votre ado, aidez-le·a à cultiver ses passions, à lui faire découvrir toujours plus de choses sur celles-ci, l’inscrire aux activités qui lui plaisent et qui développent ses qualités. Lors de vos discussions, vous pouvez aussi l’entraîner à analyser ce qui lui plaît dans telle ou telle activité, série, sortie, à mettre des mots sur ses forces et ses faiblesses. Lorsqu’il·elle devra s’orienter scolairement ou professionnellement, il lui sera plus facile d’identifier les situations où il·elle s’épanouit et à chercher les voies qui correspondent à ses qualités humaines ou ses centres d’intérêt. Par exemple, un ado très éloquent pourrait se tourner vers les métiers d’avocat, de la communication, ou les domaines médicaux s’il·elle est, par ailleurs, fasciné·e par le corps humain. 

Mon ado ne sait pas ce qu'il/elle veut faire :

Pas de panique ! Objectivement, on demande un peu tôt aux enfants et aux ados ce qu’ils·elles veulent faire «plus tard». Déjà, on vous conseille de dédramatiser, pour vous, mais aussi pour lui·elle. Quand on est ado, on a parfois l’impression que ce choix sera gravé dans la roche pour toujours. Or, tout le monde peut changer d’avis, beaucoup affinent leur orientation, découvrent leur métier bien plus tard ou se réorientent à un moment. Non seulement ce n’est pas grave de ne pas savoir, mais c’est le cas de beaucoup de jeunes ! Essayez d’identifier si votre ado n’a vraiment aucune idée ou s’il·elle n’ose pas dire ce qu’il·elle souhaiterait faire. Soyez aussi attentif·ve aux professions auxquelles il·elle s’intéresse. Votre ado vous pose plein de questions sur vos journées de travail ou sur la boutique de votre ami ? Il y a peut-être quelque chose à creuser. Souvent les adolescent·es manquent de visibilité sur le monde du travail, rendezle ·a curieux·se vis-à-vis des domaines que vous connaissez bien ou auxquels vous avez accès.

Cela dit, il y a un moment où il faut bien faire un choix. Faute de savoir quelle profession votre ado aimerait exercer, ni même le domaine vers lequel aller, il·elle peut se focaliser sur le type d’étude qui l’attire. Dressez ensemble la liste des choses qu’il·elle aime faire en cours, les matières qui l’intéressent le plus, etc. Par exemple, s’il·elle aime apprendre en faisant plutôt qu’en écoutant un cours magistral, réfléchissez plutôt aux formations pratiques ou aux filières professionnelles, voire à le·a faire entrer dans la vie active.

Pas la peine de forcer un choix généraliste « par défaut », qui ne lui plaît pas plus que ça. À force de ne vouloir fermer aucune porte, vous risquez de n’en ouvrir aucune. Essayez de répondre à ses questions, d’entendre ses doutes et peut-être de raconter votre propre parcours, surtout s’il n’a pas été linéaire !

Par où commencer ?

Face à l’océan de possibilités, ne vous sentez pas obligé·e de tout explorer, mais prévoyez un peu temps pour effectuer quelques recherches. Essayez de vous répartir les tâches avec votre ado, chacun·e se renseigne dans son coin sur les écoles ou les professionnel·les à contacter, les salons étudiants auxquels se rendre et surtout, les questions à leur poser. En revanche, c’est à lui·elle de faire les démarches ensuite. Se renseigner c’est bien, mais c’est mieux d’avoir quelques questions en tête concernant les modalités pour rejoindre l’établissement, le parcours à faire pour exercer telle profession, les notes à avoir, le format d’un concours, etc. Pensez aussi au·à la conseiller·ère d’orientation scolaire, qui pourra trouver de nouvelles pistes. Si votre ado sait ce qu’il·elle veut, tant mieux, ça sera plus facile à cibler. Si vous en avez la possibilité, essayez de vous rendre à un salon ou à quelques portes ouvertes, cela permet de mieux visualiser là où on veut mettre les pieds et à comprendre quoi mettre en avant dans un dossier ou une lettre de motivation, par exemple. Vous pouvez déjà faire des sélections d’après les critères établis ensemble : privé/public, université/école, l’étranger/la France, etc. Vous pouvez également chercher des élèves actuels·les ou alumni de quelques établissements, ou directement des professionnel·les du métier sur Linkedin. Votre ado pourra alors gentiment les contacter et poser ses questions.

Son choix de métier me fait peur :

Certain·es ados se tournent volontiers vers des voies qui peuvent faire peur à leurs parents. Parmi elles, on pense notamment aux métiers dits « passion » et aux projets humanitaires. En tant que parents, c’est normal de s’inquiéter d’un potentiel avenir instable, que le projet soit fantasmé ou non. Certain·es ados n’osent même pas exprimer ce qu’il·elles aimeraient faire par peur de décevoir ou de ne pas être pris·es au sérieux. C’est dommage et ça ne rend personne heureux·se. Comme souvent, votre rôle de parents c’est de soutenir tout en balisant un peu et d’aider votre ado à ancrer son idée dans la réalité. Votre ado a un projet, c’est super ! Vous pouvez commencer par vous assurer de sa motivation : a-t-il·elle étudié la faisabilité du projet ? S’est-il·elle renseigné sur les formations, les financements, les lieux d’exercice ? Si ce n’est pas encore le cas, vous pouvez l’aider à le faire en vous renseignant de votre côté, comme pour tout autre projet d’orientation. Si vous prenez le rêve de votre ado au sérieux, il·elle aura envie de faire de même. Il n’y a pas de raison de traiter les « métiers passion » différemment des autres. Montrez que vous êtes curieux·se et expliquez-lui bien que passion = travail. Les filières plus restrictives sont souvent compétitives et il faut beaucoup travailler pour se faire une place et parfois être un peu stratégique. Et s’il·elle souhaite s’orienter tout de suite vers une voie professionnelle, c’est sûrement que le système classique ne lui convient pas tellement. Il·elle pourra toujours se réorienter ou reprendre des études par la suite. Quant à la perspective des revenus un peu instables, vous pouvez en discuter avec votre ado. Lui expliquer que vous pourrez l’aider (ou non) dans un premier temps et trouver des solutions alternatives (cumuler sa passion avec un petit job, par exemple).

Dans tous les cas ne lui assénez pas qu’avocat ou médecin, quand même, ça serait bien, il n’y a pas de sot métier, et les métiers les plus sensés pour soi ou les plus utiles ne sont pas toujours les plus valorisés. Votre ado fait un choix, somme toute, courageux, mieux vaut l’aider à atteindre ses objectifs plutôt que de le·a décourager. On vous l’assure, c’est beaucoup plus facile de réussir dans des voies difficiles quand on est bien entouré·e.

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