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Scolarité

Comment gérer la démotivation en fin d'année scolaire ?

L’interview en 3 questions de Brigitte Prot, enseignante et formatrice

Y-a-t-il des périodes demandant une vigilance particulière face au risque de démotivation ?

La démotivation revêt des formes variables et peut intervenir à divers stades de la scolarité, mais je la constate particulièrement en mars et avril de la classe de 5e et durant toute celle de 4e. En termes de méthodologie et d’attentes, la 4e est une classe de transition. Elle correspond à un âge charnière dans le développement de la puberté. L’attitude des parents aussi se transforme : ils ont l’impression d’avoir affaire à des adultes miniatures, ils croient que leurs enfants sont autonomes, alors que c’est à ce moment que ceux-ci auraient le plus besoin de tisser une communication. Dans une société stressante, où les enfants se retrouvent trop souvent porteurs des problématiques de leurs parents, ils devraient au contraire être considérés par rapport à leur âge.

Comment faire la différence entre la part d’ennui « utile » et l’ennui signe de démotivation ?

Les moments d’ennui sont indispensables car ils permettent de se confronter à soi, à sa créativité et à la digestion de l’apprentissage. Pour déterminer si l’ennui devient un frein à la motivation, je propose que les parents regardent et écoutent ce qu’il se passe pour leur fils ou leur fille. Quand un enfant dit : « Je m’ennuie en classe », il s’agit souvent d’une phase-écran. Or, les enfants attendent des adultes qu’ils aillent derrière l’écran. Donc, demandez-lui : « Que veux-tu dire par là ? Il est impossible de s’ennuyer en permanence », et engagez le dialogue. L’ennui réel peut avoir différentes causes. Par exemple, il peut arriver qu’un cours soit réellement ennuyeux. En ce cas, il faut faire préciser à l’enfant de quel cours il s’agit et donc de lui faire repérer les moments d’enseignement qui l’intéressent…

Quelles sont les premières réactions concrètes conseillées face à l’ennui ou à la démotivation ?

D’abord, entendre ce que le jeune dit sans y plaquer sa réponse d’adulte. Ensuite, aller voir l’enseignant concerné et lui demander : « Vous, en tant que professionnel, qu’en pensez-vous ? Que proposez-vous ? » Puis essayez d’établir un contrat tripartite (jeune-parents-enseignant) avec des objectifs accessibles et des échéances précises. Donc, ne pas dire à son enfant : « Maintenant, tu travailles l’histoire-géo ! » mais : « En histoire-géo, à telle date, je te propose de savoir tel chapitre et d’avoir fait tel exercice. » Enfin, une clef pour la communication avec lui : commencer ses phrases par « je » et éviter le « tu » qui tue…

CET ARTICLE A ETE ECRIT PAR - Brigitte PROT

Brigitte Prot est enseignante et formatrice à l’Institut Supérieur de Pédagogie de Paris.

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