Fixer des règles en douceur pour votre enfant à travers des routines !

Rassurer en donnant des repères

Il est important de donner des repères à ses enfants, à travers un cadre clair et des règles de fonctionnement si possible co-construites. En veillant à être constant dans l’application des règles qui ont été définies au sein de votre famille, vous évitez ainsi que votre enfant se sente perdu.

En effet, ce qui est prévisible rassure. Si les routines peuvent être vues comme limitantes, contraignantes (par rapport à une certaine liberté) car il y a l’idée d’une répétition, elles sont aussi rassurantes et apportent de l’autonomie car, justement, elles se font de manière automatique. Il n’est alors plus nécessaire d’y mettre de l’énergie, du temps. Les enfants savent ainsi exactement ce qui est attendu d’eux (par exemple, aller se laver les dents après le repas). C’est automatique, ils n’ont pas besoin d’obéir, ni de se souvenir. Au début, il est nécessaire de leur faire des rappels (vous pouvez par exemple créer un poster de routines), jusqu’à ce que cela devienne ancré.

• Des routines pour toute la famille : Si les routines sont avant tout évoquées pour les enfants, vous pouvez tout à fait en instaurer pour vous-même, et pour votre conjoint. Et d’ailleurs, à y regarder de près, vous le faites très certainement déjà ! Faire un planning de ramassage du linge, ou de sortie des poubelles, l’écrire de manière visible et compréhensive par tous, évite d’y consacrer beaucoup de temps : une fois que chacun sait ce qu’il doit faire, il le fait. Et s’il ne le fait pas, un petit rappel du planning prend quelques secondes… Ainsi, si tout le monde fonctionne avec des routines, des habitudes, le quotidien devient plus serein.
• Soyez créatif : Vous l’avez compris, pour que les routines fonctionnent, tout comme les règles, elles doivent être choisies par chaque famille. Vous allez donc y réfléchir, et créer vos propres habitudes, en lien avec votre mode de vie familial, vos valeurs et principes. Parce qu’à plusieurs
  
  nous avons plus d’idées (deux cerveaux valent mieux qu’un), parce que cela peut constituer
  
  une activité familiale ludique, nous vous invitons à les imaginer avec vos enfants ! Osez imaginer des routines un peu folles, pour que ce soit plus fun pour les enfants :
  • Julie part dans le jardin à l’assaut des feuilles mortes, avec une loupe et coiffée d’un chapeau à la Sherlock Holmes.
  • Timéo fait son lit et celui de sa petite soeur, en s’imaginant en Mary Poppins.
  • Esther crée une chanson de rap qui reprend ce qu’elle doit faire en rentrant et la fredonne dès qu’elle a ouvert la porte : « Dès qu’je rentre à la maison, j’me prépare un super gueul’(e)ton, puis c’est l’heure des d’(e)voirs pour demain, alors j’m’installe livre et crayon à la main. »

Évacuer les tensions !

Vous pouvez tout à fait créer des moments routiniers dont la fonction première sera de libérer les tensions qui découlent de situations conflictuelles vécues à la maison ou en dehors. Imaginons que vous ayez établi que votre enfant dispose d’un temps de jeu de 19 h à 19 h 30 avant le dîner. L’installation de cette routine peut permettre de décristalliser le temps du repas où il y a parfois des tensions. Bien sûr, si vous trouvez le moyen de lever les tensions du repas, c’est encore mieux, mais si celles-ci perdurent, la routine du jeu avant ou après sera bénéfique.

De même, et comme nous l’avons abordé dans la clé n° 3, instaurez de manière régulière, voire hebdomadaire, un moment de chahut qui permettra l’évacuation des tensions, ou de trop-plein d’énergie. Alors, à quand votre prochaine bataille de polochons ?

Rester flexible

Afin que les routines restent agréables car rassurantes, automatiques, et si possible ludiques, et ne deviennent pas trop contraignantes pour votre enfant, veillez à être flexible. Il est fort probable que parfois, ces routines ne soient pas respectées, à cause d’un oubli, ou d’un imprévu. Ce n’est pas grave. La routine reprendra le lendemain.

Prêter attention aux routines "négatives"

On dit souvent qu’une (vieille) habitude est difficile à changer. C’est vrai : le cerveau humain va souvent au plus facile, au moins énergivore. Comme nous l’avons vu, l’avantage d’une routine est que l’on ne réfléchit pas, on agit machinalement. Il se peut que vous, ou votre enfant, ayez de « mauvaises habitudes », qu’il serait bon de changer.

La première étape est de prendre conscience d’une routine négative. Par exemple, veillez à éviter de vous enfermer ou d’enfermer vos enfants dans des « étiquettes » ou des « rôles » limitants. Vous avez peut-être la « mauvaise » habitude de systématiquement reprendre votre enfant quand il fait une erreur de vocabulaire, ou de l’appeler « ma petite mule » parce que vous le trouvez têtu ! Prêtez attention à cela, notamment en faisant un point régulier avec vous-même.

Vous pouvez par exemple noter dans un petit cahier ce que vous avez l’habitude de dire à vos enfants, vous interroger sur la pertinence et, le cas échéant, modifier cette routine négative… N.B. : Cela vaut aussi pour les conjoints…

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